CHAPITRE 1
Nous vous avons tenu informé le plus rapidement possible sur les rencontres que nous avons eu avec Mr MOUTOT DG et Mr DOCHE DGA (voir précédents compte rendus). Ces rencontres que nous avons voulu constructives nous avaient laissé espérer une prise en compte de nos demandes. Nous avons été écoutés, avons-nous été entendus ?
CHAPITRE 2
Comme convenu et compte tenu des éléments en notre possession, nous avons travaillé pour élaborer des propositions que nous avons adressées au Président GRISET et au DG :
Copie de ce courrier :
Monsieur le Président,
Comme suite aux différentes rencontres que nous avons eues avec Mr MOUTOT, Directeur Général et Monsieur DOCHE, Directeur Général Adjoint de l’APCM, nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint un relevé des éléments et remarques que nous avons développés.
Notre syndicat demande que cette négociation, trop hâtive à notre goût, permette d’aboutir à un statut rénové qui répondrait aux objectifs suivants :
– Transparence dans l’application.
– Reconnaissance des CPL et prise en compte de leurs avis par le Bureau et l’Assemblée Générale des CMA.
– Présence de droit des délégués syndicaux aux CPL.
– Egalité de traitement entre les agents.
– Véritable reconnaissance du travail des personnels et notamment des cadres.
– Maintient des avantages acquis particulièrement avec le respect de l’évolution du salaire de 40% sur 30 ans.
– Meilleure homogénéité des emplois repères, pas de création de sous-catégorie (ex : professeur/formateur).
– Abandon des nouvelles mesures concernant le licenciement.
Vous en souhaitant bonne réception, recevez, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations respectueuses.
La Présidente, Christine LARRRAUX-BLANCHARD
PROPOSITIONS DU
Syndicat National de l’Encadrement des Chambres de Métiers – CGC
CONCERNANT LA RENOVATION DU STATUT DES CHAMBRES DE METIERS ET DE L’ARTISANAT
SOMMAIRE
1.
COMMISSIONS PARITAIRES, p. 2
2.
EVALUATION, p. 2
3.
EVOLUTION FINANCIERE D’UN AGENT AU COURS DE SA CARRIERE, p. 3
4.
GRILLE LOCALE DES SALAIRES, p. 3
5.
GRILLE INDICIAIRE, p. 3
6.
ANCIENNETE, p. 4
7.
EMPLOIS REPERES, p. 4
1.
COMMISSIONS PARITAIRES
LaLe SNECM demande, par référence à de nombreuses conventions collectives ou statuts, la mise en place de :
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Une commission paritaire locale investie de missions très précises sur la base de ce qui avait été imaginé lors des précédentes négociations (18 janvier 2002). Sur la base de compétences déjà définies pour la CPL, elle doit être obligatoirement consultée sur :
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Les modifications du chapitre particulier du règlement intérieur portant organisation des services, des fiches de postes et de la grille locale des salaires. Son avis est transmis au bureau de la CMA.
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Les modifications du tableau des effectifs permanents tel qu’il est annexé au règlement intérieur, avec une information concernant la gestion des recrutements.
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Toutes questions de la compétence du CHSCT.
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Le plan de formation annuel de la CMA et les demandes individuelles de formation.
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Les litiges relatifs aux situations individuelles des agents, à l’exception de ceux concernant les secrétaires généraux.
La CPL doit avoir communication :
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Des enveloppes disponibles pour les avancements automatiques et modulés ainsi que pour les promotions fonctionnelles.
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Des tableaux des promotions et des avancements annuels.
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Du bilan social, qui précise l’évolution globale des emplois permanents et non permanents.
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Une commission paritaire nationale chargée de superviser et d’évaluer l’application des nouveaux statuts et de régler les litiges locaux non réglés par les CPL.
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Il est à noter que le mode d’élection des CPL devrait être revu pour favoriser une meilleure représentativité, notamment des différentes catégories professionnelles. De plus, le SNECM demande instamment, avec application immédiate, que puissent assister aux réunions de la CPL les personnes élues en qualité de suppléants, ainsi que tous les délégués syndicaux.
B. EVALUATION :
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Mise en place d’un véritable outil d’évaluation, opposable, pour situer le travail, l’engagement et les responsabilités de chaque agent dans le but de définir son évolution possible.
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Obligation d’un entretien individuel contradictoire chaque année avec le responsable du service, qui doit être acté par un compte-rendu remis à l’agent.
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Pour les agents appartenant à plusieurs services, l‘avis de chaque responsable est obligatoire.
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Pour les agents stagiaires, un entretien par trimestre doit être obligatoire avec compte-rendu écrit
C. EVOLUTION FINANCIERE D’UN AGENT AU COURS DE SA CARRIERE :
Le système mis en place parait adapté pour un agent qui effectue son travail normalement, avec des appréciations correctes pour prétendre ainsi terminer sa carrière à l’identique du statut actuel.
Pour ce type d’agents, et au titre des avantages acquis le SNECM demande que les grilles
indiciaires soient revues pour qu’en situation normale, un agent puisse avoir une évolution de carrière équivalente à la situation actuelle, soit + 40 % du salaire de base avec 30 ans d’ancienneté.
Il est à noter, toutes les études le montrent, que très, très peu de personnes resteront aujourd’hui plus de 30 ans dans une même entreprise ou structure, y compris dans les CMA.
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Pour les agents qui bénéficient d’une évolution de poste avec prise de nouvelles charges ou de fonction, il est donc proposé d’ajouter aux “conditions d’avancement de grade” : “[…] sauf évolution de poste et/ou prise de fonctions nouvelles définies dans la fiche de poste avec correspondance sur la grille locale.” Dans ce cas, un nouveau positionnement est déterminé. Il doit correspondre à une fiche de poste et à un marquage sur la grille locale.
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Le système d’évolution indiciaire doit aussi prévoir la possibilité de renégocier le grade d’un agent dans les années qui suivent sa prise de fonction pour l’adapter au travail réellement effectué compte tenu de ses compétences et de son engagement.
D. GRILLE LOCALE DES SALAIRES :
Les fiches de postes et la grille locale doivent être élaborées en concertation avec les responsables de services.
La CPL doit ensuite être obligatoirement consultée pour avis qui est ensuite transmis au bureau et à l’assemblée générale de la CMA lorsqu’ils sont saisis.
E. GRILLE INDICIAIRE :
Le SNECM constate que les indices de base pris en compte dans le cadre des grilles indiciaires sont ceux des statuts actuels, sauf pour les cadres supérieurs qui eux ont vu une évolution de 35 à 62% de leur salaire. Or, dans les années passées, il avait été accordé une revalorisation indiciaire de 14 points qui n’est pas appliquée dans les nouvelles grilles. Pourquoi ?
Bien évidemment cette demande devrait être actualisée pour s’aligner sur l’augmentation réclamée par les secrétaires généraux soit 50 points. Il est rappelé qu’une CMA avec du personnel démotivé aura du mal à atteindre ses objectifs quelque soit la volonté du président et la valeur du secrétaire général.
F. ANCIENNETE
Compte tenu du nombre important d’emplois précaires (CDD ou emplois aidés), le SNECM demande que soit pris en compte la durée de ces contrats pour le calcul de l’ancienneté lors de la titularisation de ces agents.
G. EMPLOIS REPERES
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Agent administratif :
Par référence à l’usage dans les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, et en considération des fonctions figurant sur la fiche, il est nécessaire de prévoir une ouverture sur la catégorie technicien 1 et 2, voire 3.
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Gestionnaire :
Même remarque que pour le cas précédent et notamment par la présence du poste de comptable, une ouverture sur cadre niveau 2 est indispensable.
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Chargé d’études ou de missions :
Cet emploi repère est un grand « fourre-tout » qui ne correspond pas à la réalité du terrain et aux charges assumées par les agents en poste.
Nécessité de définir deux catégories d’agents :
1.
ceux qui sont investis de responsabilités fonctionnelles (gestion de budgets, de personnels, montage d’actions spécifiques …) ;
2.
ceux qui ne sont pas investis de responsabilités fonctionnelles (ex : référence au travail effectué par les anciens MDG et ATM)
Remarques concernant les agents de développement économique (dit conseillers économiques)
1.
Faire figurer une définition des postes possibles afin de limiter au maximum les interprétations au niveau de chaque CMA
2.
Réactualiser l’obligation d’un stage d’adaptation au secteur des métiers (deux/trois mois). Démarche indispensable pour développer la notion de réseau et surtout mieux répondre aux véritables attentes des artisans.
*
Responsable de service :
Pour rendre ce poste attractif et motivant et être en adéquation avec la réalité du terrain, avec une rémunération correspondante, il est indispensable de situer ce poste en intermédiaire entre chargé de mission et directeur de service (nota : dans le plus grand nombre de Chambres de Métiers et de l’Artisanat, on trouve peut-être un secrétaire général adjoint ou un directeur de service, mais plusieurs responsables de service de niveaux différents).
Pour cela, soit :
1.
reconnaître cette situation et attribuer des indices différents et intermédiaires entre chargé de mission et directeurs de service
2.
comme pour la proposition « chargé d’études », prévoir deux catégories de « responsables de service » en fonction des charges effectuées : budget et personnel gérés, responsabilités effectives, etc. Ainsi, il sera possible d’attribuer des indices repères adaptés à chaque catégorie.
*
Professeur de centre de formation :
Dans le cadre de la politique de réseau et de la lutte contre les emplois précaires, il est indispensable que les statuts rénovés prennent en comptent une politique de titularisation des professeurs du centre de formation.
Bien définir la situation de ces agents pour éviter toute création de sous-catégorie entre professeur de centre de formation et formateur.
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CHAPITRE 3
Xavier PALSON , en l’absence des autres négociateurs, empéchés pour raisons médicales, a rencontré des représentants de la DECASPL.
Compte rendu :
Le SNECM/CGC a été reçu le vendredi 26 janvier à 16h00 par la DCASPL, sur invitation de cette dernière.
La DCASPL était représentée par Madame DUFRESNOY, qui a rejoint la réunion à partir de 17h15, Madame BLANQUIE et Monsieur LAVERGNE.
Le SNECM/ CGC était représenté par Xavier PALSON.
Christine LARRAUX-BLANCHARD, Dominique LANARDE et Alain DEJEAN étaient excusés, tous trois empêchés pour des cas de force majeure.
L’entretien s’est déroulé au siège de la DCASPL, de 16h00 à 18h00.
L’objet de cette réunion était une interrogation de la DCASPL sur les informations en sa possession quant à l’avancement de ce qu’ils dénomment “la négociation” en vue de l’adoption d’un nouveau statut pour les CMA. En effet, les représentants de la DCASPL ont à plusieurs reprises insisté sur le fait qu’il ne leur semblait pas être tenus au courant de façon exhaustive de la méthode ni des intentions de l’APCM au sujet du nouveau statut en préparation. Notamment, ils n’obtenaient aucune réponse claire quant aux auteurs précis de la nouvelle rédaction, ni quant aux garanties de contrôle de la mise en place du nouveau statut (pas d’expérimentation, pas de rapport documentaire sur l’état des ressources humaines dans le réseau, pas d’accompagnement par des experts en GRH, comme ce fut le cas pendant 3 ans pour l’élaboration et la mise en place du nouveau statut des CCI !)
La DCASPL avait donc pris la décision de rencontrer toutes les organisations syndicales pour prendre en compte leurs remarques au sujet de cette “négociation”.
Le SNECM/CGC a eu l’occasion au cours de cette réunion de développer ses arguments sur la forme comme sur le fond de cette “négociation”, conformément au document préparatoire élaboré par les délégués.
Xavier PALSON a notamment insisté sur le fait que, si le SNECM/CGC reconnaissait l’incontestable utilité d’un nouveau statut plus attractif, plus transparent et plus égalitaire pour les agents du réseau des CMA, il était extrêmement inquiet sur la méthode adoptée, sur le calendrier précipité et sur l’attitude du représentant du ministère au moment où tout ou partie du nouveau statut serait soumis au vote.
Le SNECM/CGC a évoqué “un rendez-vous historique qui s’annonce raté d’avance avec la modernisation du réseau” et “la volonté des employeurs de se cramponner à leurs privilèges en refusant de se contraindre aux nécessités d’un statut réellement moderne et attractif”.”
Sur le point concernant l’hypothèse du vote du représentant de la DCASPL, crucial, les représentants de la DCASPL, qui ont assuré au SNECM/CGC qu’ils partageaient globalement son analyse et ses inquiétudes, n’ont pu que dire qu’il leur était impossible de préjuger du comportement du ministre et des instructions de vote que ce dernier donnerait au directeur de la DCASPL.
Selon leurs propres termes, nous devions être à ce sujet, “sans illusions”.
Mais les représentants de la DCASPL ont également souligné que nos arguments, sérieux et étayés, seraient scrupuleusement rapportés au Directeur de la DCASPL, Jean-Christophe MARTIN.
La prochaine réunion, toujours informelle, au sujet du nouveau statut, est prévue le 31 janvier prochain à l’APCM, en présence de l’ensemble des représentants des salariés, de plusieurs présidents et de la direction générale de l’APCM, sans représentant prévu des secrétaires généraux, ni de la DCASPL.
Les documents préparatoires qui nous ont été transmis hier montrent de toute évidence que nos propositions, déjà exposées au cours des deux réunions du 11 décembre 2006 et du 11 janvier 2007 entre le SNECM/CGC et la direction générale de l’APCM, n’ont pas été prises en compte à ce jour.
Le délégué SNECM, Xavier Palson.
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CHAPITRE 4
Nous venons de recevoir les documents de travail émanant de l’APCM pour la réunion du 31 janvier prochain en présence des représentants des Présidents, du Directeur Général et des délégués de tous les syndicats sauf celui des Secrétaires Généraux.
A la première lecture, nous avons été catastrophés en nous apercevant que si nous avons bien été écoutés, nous n’avons pas été entendus!!!
Quelle est la marge de manoeuvre des négociateurs patronaux ? Pourquoi ne peut-on pas prétendre à un traitement semblable aux CCI qui viennent d’être dotées d’un nouveau statut?
A quelques jours de cette rencontre, gardons malgré tout une part d’optimisme, la rénovation du statut doit être un objectif indispensable pour que les CMA assument leur place.
Mais attention, sans les cadres des Services Economiques et des Professeurs de CFA motivés et disponibles pour répondre aux attentes des artisans, les objectifs imposés par les Présidents seront très difficiles à atteindre.
ESPERONS et suite fin de semaine pour le compte rendu de la réunion du 31 janvier 2007
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