“Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage” mais …
Chacun connait la fable. Admettons qu’il est inutile de s’énerver
Cependant, la coupe est pleine et les poches se vident.
En l’absence de revalorisation des rémunérations, le pouvoir d’achat des salariés des CMA s’est gravement détérioré depuis 2010, du fait du refus de l’employeur de revoir la valeur du point.
Aujourd’hui l’inflation s’installe à un niveau élevé (5,8% sur douze mois) et les prochaines factures énergétiques s’annoncent salées (de +13 à 20%)
Aissleurs des dispositions sont prises,
- Le SMIC a progressé de près de 8% en un an
- Les trois fonctions publiques bénéficient sans exprimer de demande une première révision de la valeur du point d’indice de 3,5 %
- Dans le privé, les ajustements relevés par l’Insee approchaient les 6% en incluant les composantes variables et sociales.
Pendant ce temps, le collège employeur CMA négocie âprement une obole de +2,5% en contrepartie de l’acceptation d’un contrat d’adhésion global, assorti de propositions annexes parfois floues dans leur présentation et leurs modalités d’application. Le tout dans une ambiance délétère.
Entre burlesque et cynisme, à la rentrée, CMA France essaie de faire passer un thermomètre pour un remède, toujours sur le ton de la pochade “Savez-vous que vous êtes formidables ?” ; “J’aime beaucoup de ce que vous faites !” ; et, en creux, “Il y a tellement de choses supérieures à l’argent …”.
Sans verser dans l’opulence, la situation financière des CMA devrait permettre :
- D’ouvrir des négociations dignes d’un véritable dialogue social,
- De restaurer une attractivité aujourd’hui détériorée de ses métiers,
- D’attirer des compétences nouvelles plutôt que de déplorer un flux nourri de départs.